LA FABRIQUE DU THÉÂTRE DE GRAMMONT

Ce mercredi 26 août après-midi, nous étions six adhérents, deux accompagnateurs et nos deux hôtesses, Sandrine et Béatrice, pour visiter l’atelier costumes et l’atelier décors du Centre Dramatique National. Il n’y en a que 38 en France et deux en Occitanie, qui bénéficient à la fois d’un lieu de répétition et de spectacle, d’une troupe de comédiens et, justement, d’ateliers de production pour concevoir et réaliser tous les éléments indispensables à l’illusion théâtrale.
Nos médiatrices nous ont d’abord rapidement présenté ce domaine, vaste et un peu labyrinthique. D’abord couvent à l’écart de la ville, devenu exploitation agricole à la Révolution, il a été légué par son dernier propriétaire, le professeur Buisson-Bertrand, à la faculté de Médecine où il enseignait. Celle-ci le loue à la Ville et à la Métropole, qui y ont développé de nombreuses installations sportives et de loisir, dont le Théâtre. La salle de spectacle occupe l’ancien chai à vin.

Dans l’espace de la costumière, Marie, on nous a décrit le rangement par catégories, par tailles et par couleurs, des milliers de pièces d’habillement : des sous-vêtements aux chapeaux et aux chaussures, en passant par toutes les formes d’habits, ceintures, bretelles, etc. Beaucoup de personnages portent aujourd’hui des vêtements du commerce, qu’il faut souvent adapter ou dont on réutilise le tissu. Nous avons touché les étoffes, souvent lourdes et richement travaillées, des costumes fabriqués sur place, et les curieux instruments qui servent à leur reprise ou à leur repassage. Clou de la visite, un costume de samouraï fait de tissu, de cuir clouté et… de paille de fer à récurer la vaisselle pour imiter la cotte de maille.

Dans l’espace du décorateur et accessoiriste, Christophe, nous avons palpé la maquette d’un dispositif qui permettra de faire sortir et rentrer une proue de bateau en avant de la scène pour un prochain spectacle. Même si beaucoup d’éléments manipulables sont aujourd’hui remplacés par des projections vidéo, on continue ici à travailler le bois et le métal. Au départ, Christophe a d’ailleurs une formation de ferronnier et serrurier. L’informatique lui sert bien sûr pour les avant-projets, mais c’est en fabriquant qu’on résout les difficultés techniques pour obtenir des éléments fonctionnels pendant les représentations.

En 2021, Sandrine et Béatrice nous feront visiter la régie son et la régie lumière. Mais auparavant, notre prochain rendez-vous d’audiodescription est fixé au vendredi 11 décembre, avec une jeune compagnie belge qui travaille dans le même esprit satirique que Françoise Bloch, dont nous avions beaucoup aimé le spectacle Monney !

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